Mon père avait un dos de géant

Mon père avait un dos de géant, large, puissant, je sentais ses muscles noués rouler sous mes cuisses et mon thorax. Je m’agrippais à son cou, je l’étranglais parfois et me sentais le roi du monde, là haut, perché, à califourchon sur son dos. Il était ma bête de somme, mon héros, mon cheval fringuant, il était tout ce dont un enfant de huit ans pouvait rêver. Il avait le dos si grand qu’il était ma terre promise, mon océan, mon horizon.

Je l’ai vu forcer ce dos, se courber sous la charge, vers la terre pour se redresser vainqueur, droit, un mur de chair sur une poutre d’os empilé, raide, dur, indestructible. Je le suivais, admiratif avec toute la vigueur de mes vingt ans. Je tentais de suivre, la cadence infernale que mon père imposait, ce triangle énorme qui touchait presque les rangs de vigne.

Et puis l’heure de la retraite a sonné, sans bruit, sans prévenir. J’ai surpris mon père, nu, qui sortait de la douche et j’ai été déçu ne plus voir ce dos, il s’était évanoui, confondu dans l’épais cylindre d’un corps à la peau flaque, au ventre mou. Où était-il ce noble triangle rose aux épaules larges ? Où étaient parties ces masses roulantes, rampantes des muscles en mouvement ? Une touffe de poils blanc-gris et bouclés avait envahi cette terre, ma terre.

Ensuite, il y a eu le début d’une courbe puis ce fut une bosse, pas la bosse d’un bossu, non, celle-là, elle est franche, se montre et désire qu’on la touche, non, la bosse de mon père, elle ne se montrait pas, on la devinait. Une main, du ciel, pesait sur sa nuque, dominatrice, impitoyable, elle courbait l’homme vers la terre, l’obligeait à baisser le regard, il était devenu petit.

Pourtant, au fond de mon cœur d’enfant, malgré mes 50 ans, aujourd’hui, je sais qu’il y a, caché au-dedans de cette carcasse d’homme, un cœur grand, généreux qui a battu tant de fois pour garder, debout, vivant et fier, ce grand corps usé. J’imagine le corps de cet homme qui m’a porté sur ses épaules durant toute sa vie se reposer enfin pour l’éternité. Il est couché sur le dos, sur ce dos que ne verrai plus. Il va terriblement me manquer… le dos de mon père.

Le psoas, ce trouble fête!

Et si je vous vous parlais un peu du psoas, regardez la vidéo réalisée par patrice Thiriet et Olivier Rastello du centre universitaire de Lyon. Comme vous pouvez le voir, ce muscle qui s’insère sur le bassin relie le fémur, l’os de la cuisse, à la colonne vertébrale au niveau des lombaires. Ce qui veut dire que quand vous effectuez une flexion de cuisse sur votre bassin comme les mouvements de la marche ou des abdominaux tels que les relevés de buste ou de bassin, votre psoas tire sur votre dos et vous fait cambrer (on dit hyper lordose, la lordose étant naturelle (léger cambré), ce qui peur entraîner des douleurs au niveau des lombaires. Le pire étant de faire ces mouvements les jambes tendues. Ce muscle est donc très sollicité et sature très vite dès qu’on le sollicite un peu trop.Ce qu’il faut retenir de tout cela : Ne jamais faire d’abdos en relevant les jambes tendues depuis le sol, ni des relevés de buste en ayant les jambes tendues au sol. Il vaut mieux fléchir ses genoux.
Mais quoi que l’on fasse nous ne pourrons pas empêcher nos psoas de tirer sur la colonne vertébrale, aussi, le mieux est d’avoir de bons abdominaux et une bonne sangle pour contrecarrer l’effet pervers de ces trouble fête.
C’est pour cela que vos professeurs de Pilates, Franck et Nathalie, spécialisés dans la gestion des problèmes de dos, ont éliminé volontairement certaine postures de Pilates qui donnaient trop d’importance à ce muscle.
Rappelez-vous ce que nous disons sans cesse pendant les cours :
Dosez l’effort, respectez-votre corps. Faites des petits mouvements et prenez du plaisir en pratiquant pour n’avoir aucune tension.
Les psoas n’ont qu’à bien se tenir, nous les avons à l’œil et nous leur laisserons le moins possible la parole !

Le coussin vertébral

Le coussin vertébral

Nous avons la chance d’avoir un petit coussin entre nos vertèbres qui nous permet de ne jamais souffrir quand nos vertèbres sont en mouvements. Son nom ? Le disque intervertébral. Comme tous les coussins, il n’aime pas que l’on pose ses fesses sur un de ses bords. Il est là pour accueillir la totalité de votre postérieur. En ce qui concerne la colonne vertébrale, il faudra donc qu’elle soit droite ou plus précisément que ses courbures naturelles (exemple : le bas de notre dos est légèrement cambré de nature) soient respectées. Fini les longues heures devant la télé avachie sur son canapé. Comme tout coussin, il n’aime que la douceur, les sauts, le jogging du dimanche qui le tassent comme un marteau piqueur, ce n’est pas son truc et si vous insistez, il vous fera sentir son désaccord. Au cœur de notre coussin se trouve un trésor, le noyau pulpeux. C’est une perle gélatineuse dure et souple à la fois qui permet à votre colonne de bouger. Pensez roulement à bille avec une seule bille ! Il lui faut de l’eau, toujours de l’eau ! Une éternelle assoiffée ! Heureusement, nous avons la méthode Pilates et de bons professeurs qui corrigent nos postures de dos afin que notre petit coussin soit content. Je vous invite à regarder la vidéo de l’institut des sciences et techniques de la réadaptation de Lyon réalisée par Patrice Thiriet et Olivier Rastello.

voir la vidéo

Alors n’oubliez pas ! Buvez fréquemment, ne tassez pas vos vertèbres en sautant partout et pratiquez Pilates sous l’œil attentif de professeurs !

coussin vertébral
coussin vertébral